S'accorde une pause [Libre]

Bonnie ramassa ses livres. Elle vit une jeune femme s'avançait et lui proposer son aide. Au moins quelqu'un d'aimable ! Personne d'autre n'avait bougé pour l'aider.

- Merci, c'est gentil mais ça ira.

En quelques secondes, elle avait ramassé ses livres et alla les poser sur le brancart à côté de la jeune fille.

- Ca ne te dérange pas si je m'installe là ?

Elle lui sourit. Elle entendit des ricanements derrière elle, elle se retourna et lança des regards noirs aux internes qui se moquaient, elles arrêtèrent immédiatement.

Bonnie lui sourit et s'assit sur le brancard. Elle regarda la jeune femme. Elle non plus ne l'avait jamais vu.

- Oui, je suis interne, d'où la quantité de livre que je transporte avec moi, dit elle avec un petit rire.

Quand elle se présenta, Bonnie lui serra la main avec un sourire amicale.

- Enchanté Clara, moi c'est Bonnie, je suis interne en maternité.

Elle attrapa un livre et commença à le feuilleté.

- Tu travailles ici depuis longtemps ?

Bonnie rit à sa remarque et regarda sa pile de livre. En effet, ça en faisait une bonne paire qu'elle devait apprendre et connaître sur le bout des doigts.

- C'est assez impressionnant comme ça c'est vrai, mais faut se dire que ce n'est rien comparé à ceux qui m'attendent chez moi et que je dois encore relire pour la énième fois.

Elle lui sourit.

- Non, ce n'est pas facile, mais ce service me passionne.

Elle aquiesca et lui sourit à nouveau.

- Et vous, dans quel service êtes vous ?

Bonnie avait pris l'habitude d'apprendre chez elle. Elle arrivait à faire abstraction de tous ce qui se passait autour pour pouvoir se concentrer sur une seule chose : ses cours et bouquins. Elle savait que c'était la seule clé pour réussir.
Elle eut un petit rire quand elle dit qu'elle pouvait la tutoyer. Elle avait pris l'habitude de tutoyer les nouvelles personnes qu'elle rencontrait, qu'ils soient jeunes ou moins jeune.

- Désolé, question d'habitude. Mais ça ne veut pas dire que je te prends pour une personne acariâtre, t'en fait pas.

Elle lui sourit.

- On passe tous par des boulots qu'on aime pas forcement, mais heureusement qu'il y a des choses qu'on fait de bon coeur. C'est pareille pour les internes, certains titulaires n'ont aucuns scrupules pour refiler le mauvais boulot aux internes. Mais heureusement, c'est pas mon cas. Et puis même si je devais remplir des dossiers pendant plusieurs semaines d'afilés, je suis tellement heureuse d'être là que je ne ralerais pas, c'est une chance, il faut juste savoir la saisir.