Erreur médicale et coups de pied dans le mur [ Emily ]

La salle de repos... Le paradis du Seattle Grace, l'Eden des fins de journées de tous les médecins. Un endroit futile où la simple sieste de 10 minutes semble durer une éternité. Sans elle, Anthony aurait lâché l'affaire il y a bien longtemps. Enfin, c'est ce qu'il pensait après 10 heures de travail acharné, à faire travailler ses méninges, à jouer du scalpel pour n'avoir que la simple mais si excitante sensation d'avoir sauver une vie. Car s'il y avait une chose pour laquelle Anthony se réveillait le matin, tentait de garder le sourire, c'était son travail... Et pour tout vous dire, il avait judicieusement choisi l'endroit où pratiquer. Le Seattle Grace Hospital... Pour y accéder, le jeune homme avait fait pas mal de sacrifices, en particulier concernant sa vie sociale. Ne vous fiez pas aux apparences, cet endroit est loin de la réputation dorée qu'on lui donne, hormis la quantité de médecins qualifiés qui se mettent des bâtons dans les roues pour prouver qu'ils sont les meilleurs, l'endroit était plein de rebondissements. Et des rebondissements, il en avait connu ce jour-là. Il avait passé la journée dans un bloc, à aider ses supérieurs en faisant le sale boulot. Sans vouloir se vanter, il considérait tout de même que ses aptitudes étaient bien trop élevées pour se courbaturer les doigts à tenir un écarteur, ou de faire une scuture. Mais le jeu en valait la chandelle, ces super-héros du Bistouri en avaient des raisons de se battre pour des opérations, Anthony avait eu sa dose d'adrénaline avec le peu qu'il avait fait. En résumé, cela faisait des années qu'un homme de 60 ans attendait un coeur pour qu'on puisse le lui greffer, pour faire vite, l'attente à abimé la santé du patient, chose que n'avaient pas calculé les bouchers de chirurgiens, qui ne voyaient que l'opération. Donc en résumé, le patient est mort au bout de huit heures de bloc. Une deception pour bon nombre de chirurgiens qui n'avaient plus qu'à renvoyer le coeur au centre de greffes.

L'opération avait vraiment touché Anthony, lui, savait qu'il était trop tard pour le patient, il avait fait les tests, il était resté avec son patient pendant des mois, et le simple fait qu'un coeur soit arrivé avait obstrué son jugement. Ne pas s'attacher à un patient, il n'y a que ça de vrai ... Anthony marchait dans les couloirs, avec le tournis, il avait envie de régurgiter, ou n'importe quoi d'autre, d'en parler à quelqu'un... Le visage livide, il se dirigeait vers la salle de repos éspérant qu'elle soit vide qu'il puisse se défouler ou tout simplement s'abrutir en regardant les infos. L'intervention avait vraiment abimé Anthony, qui avait encore des sueurs froides, il était passé de l'euphorie au choc.

Et quel choc, il n'avait pas eu le cran de dire à son patient qu'il était trop tard pour lui, il n'avait pas eu le cran d'en avertir ses supérieurs, obnibulés par l'opération. Le silence, voilà l'attitude qu'il fallait adopter au risque de se retrouver avec un avocat à plaider pour sa cause... Un réconfort, de quelque nature soit-il aurait été le bienvenu. Anthony accéléra le pas en lisant sur la porte les mots " Salle de repos " inscrits dans une plaquette en couleur blanche. Il passa la porte en posant sa main encore pleine de sueur sur l'entrée, puis retira la blouse qu'il venait de changer avant de mettre un bon coup de pied dans le mur gris et froid de la salle d'attente. Le jeune homme alla s'asseoir sur un siège, puis mis sa tête rouge, dans ses mains dans lesquelles il ressentit deux petites gouttes humides, accompagnées de deux sanglots... Il s'épongea les yeux, alors que dans ses oreilles, bourdonnait les bruits de l'opération, se mêlant à ceux du flash info qui passait dans la télé qui ajoutait un faible éclairement à la triste et sombre salle.

* 22 h 35... Flash info... Tenez bien les écarteurs monsieur Daniele... Et en Afghanistan... BIP... BIP.. BIP... Et la situation en Géorgie... Scalpel s'il-vous-plaît... Nouvelle médaille d'or pour la Chine... *

Un garçon qui pleure, c'est si futile...

Emily venait de passer une matinée ainsi qu'une nuit totalement débordante, ses jambes n'arrivait plus à tenir debout à présent. Cette jeune interne était telement fatiguée pourtant elle avait le moral à bloc. Plusieurs bébés étaient venus au monde cette nuit et son titulaire ainsi qu'une autre interne avait passé la nuit à surveiller le statut de ces petits êtres si impuissant. Tout paraissait normal mais une jeune maman avait eu une complication alors tout le personnel responsable de cette personne furent au bloc. Ainsi pendant l'opération, il y eu des complications assez grandes et assez dur à résoudre mais au bout de trois heures d'opération le résultat fut convaincant. C'était donc une des raisons pourquoi Emily était heureuse car apres avoir passé plusieurs heures sur un patient, les résultats portaient leurs fruits. Des cas comme celui-ci donnaient l'envie et l'aidait à continuer dans ce sens. De plus cela lui donnait le sourire. Emy' devait seulement travailler de nuit or un soucis se présenta dès le soleil levé. Un des jumeaux qui avait été mit au monde quelques heures plus tot fit une sorte de crise. Emy' fit donc ce qu'il fallait faire sous les ordres du titulaire en question et celà fut réussi avec bravour. Notre belle interne en était très heureuse, c'est pourquoi Emily était d'une humeur pétante. Après cette petite intervention elle se dit qu'une petite pause n'était pas de refus alors elle alla dans la salle de repos d'un pas lourd mais le coeur léger. A peine la porte poussée, elle remarqua que l'air bizarre qui était dans cette salle. Emily fut surprise de voir un jeune homme assit, à parement il avait l'air pas bien du tout. Alors elle alla vers lui , ne savant trop quoi faire et lui dit d'un air doux:

- Oh, euhm vous allez bien? Vous êtes pas malade j'espère...

En effet Emily utilisa toute sa douceur qu'il y avait en elle, et cela ne fut pas trop difficile pour elle car ce sentiment était encré en Emy'. C'était d'ailleurs cela qui faisait d'elle un bon médecin. En voyant cet homme, elle ne savait pas trop quoi faire, bien entendu cette phrase "Vous allez bien?" était assez banale mais Emily ne savait pas trop quoi dire. Et elle ne savait non plus pas si cet homme pleurait

Anthony s'épongea les yeux de nouveau, passant ses doigts à présent secs sur ses cernes apparentes. Il n'avait pas dormi la veille, et il ne pensait pas dormir non plus ce soir. Il était rongé par les remords. Malgré la façade froide et sans faille qu'il s'égosillait à préserver,
il y avait un petit garçon tristounet en lui. Non pas qu'il soit à fleur de peau, mais Anthony mettait toujours tout sur son dos. Il était là, dans la pénombre, l'image de la présentatrice télé se reflétant sur ses yeux toujours larmoyants, malgré ses efforts de s'en empêcher... Anthony mit la main surs a bouche. Puis essaya de crier, s'en émana un petit cri étouffé. Il en était au stade de tout remettre en question. Il n'avait pas de chose sur lesquelles se tenir, son travail à présent qui restait la seule chose sur laquelle il s'accrochait dans cette ville froide et triste. Personne à qui parler, de quoi devenir fou. Il devait se ressaisir, ne pas sombrer de nouveau. Quoi, il était jeune, beau, plein de vie, il avait le boulot qu'il voulait... Que demander de plus? Et s'il avait abrégé la vie d'un homme de quelques mois, quelqu'un auquel il s'était attaché, cette même personne devait sûrement savoir qu'il avait tou fait pour l'aider et que ses jours, eux, étaient contés. Anthony n'avait plus besoin que d'un petit coup de pouce pour oublier tout ça, même s'il savait très bien que ça n'allait pas le lâcher tout de suite. C'était la première fois que son visage inexpressif décrivait ce qu'il avait à l'intérieur. Le jeune interne prit une bonne bouffée d'oxygène, étouffant un dernier sanglot, puis leva les yeux vers la télé. L'ambiance était de moins en moins pesante, comme un rayon de soleil après une tempête. C'était comme s'il avait pressé le bouton d'une télécommande, c'était redevenu le bon vieux Anthony qui ne laissait pas filtrer la moindre trace d'un sentiment. Il souffrait encore intérieurement, mais au moins, il ne faisait pas passer toutes ses mauvaises ondes aux autres. Et oui, sa triste réalité, en train de souffrir intérieurement pour que les autres n'en patissent pas. Il ferma les yeux, laissant couler une dernière larme qui était restée dans son oeil. Il sentait comme une présence, il rouvrit ses yeux, il y avait une jolie jeune fille qui venait de passer la porte, et qui avait assisté à toutes ses pleurnicheries. Elle était docteur aussi, elle n'était pas là à se terrer dans le noir, seule, au contraire, elle arborait un sourire radieux qui illuminait presque la pièce. Un brin de joie, un soupçon de bonne humeur sans oublier le zeste de sourire, c'était ce qui manquait à la pauvre recette fade qu'était Anthony. Il leva les yeux vers la jeune fille qui tentait de le rassurer, ne sachant même pas l'origine de son malaise. Elle était là, pétillante et heureuse, et lui, sombre et tristounet, le contraste sautait aux yeux, mais ne dérangeait pas pour autant. Anthony entendit ce qu'elle disait, clairement, parfaitement, malgré le fouillis présent qui faisait echo dans son esprit:

- Je suis pas malade, heureusement, je vais très bien.
Anthony s'éclaircit la voix après avoir eu un petit pincement au coeur à cause de ce beau mensonge avant d'ajouter:

Je regarde les infos, ça me repose et ça me donne l'impression de
faire encore partie de ce monde, avec ce boulot de fou qu'on fait ! ,
il ajouta même un sourire au masque parfait et heureux qu'il venait de
se confectionner pour cacher ce qu'il ressentait. Il tendit la main à
la jeune fille avant de se présenter :

Anthony Daniele, interne en deuxième année de cardio, on doit
toujours te dire ça, moi c'est devenu comme une cassette, j'appuie
juste sur play. Tiens assieds toi, si tu veux on regardes les horreurs
qui se passent dans le monde...

Et des horreurs, il s'en passaient en lui, mais rien, il avait refermé la plaie qui était encore douloureuse, qu'elle ne patisse pas de sa tristesse. Comment allait elle réussir à briser ce mensonge ? Lui même ne le savait pas. D'ailleurs sur son visage de dessinait son petit sourire griffoné rapidement baclé, encore imbibé de cette touche de tristesse enfin ...

En réalité notre petite interne ne comprenait pas trop le malaise de ce jeune homme. Avec tout ses patients, elle pouvait voir ou comprendre d'où venait ce malaise car d'ailleurs tout le monde le voyait et ainsi elle pouvait réconforter ces personnes là. Emy' y arrivait très bien mais à ce moment précis elle éprouvait une certaine gêne à ne pas pouvoir le réconforter. C'était dans sa nature, de pouvoir aider les autres et cela l'a rendait malade de ne pas pouvoir le faire. Mais apres avoir vu cet homme se redresser en reprenant un peu de sa fierté, elle se dit qu'elle ne le saurait sans doute jamais ce qu'il avait car elle ne le connaissait pas. Peut-être que ses deux médecins deviendront amis mais cela seul les affinités et le destin pourra nous le dire.En tout cas quelque chose était sur du coté de notre internes, c'est qu'elle comptait bien remonter le morale à cet inconnu car elle était de très bonne humeur et rien ne pouvait gacher cela, en tout cas elle l'espérait. Emily fut rassurée de voir que la personne qu'elle avait en face d'elle n'était pas malade mais cela ne rassura pas pour autant la jeune demoiselle car elle avait apperçu malgres ce visage fermé quelques larmes. Et elle en était quasiment sur. En un hochement de tête ainsi qu'un sourire affirma qu'elle avait entendu la réfléxion de ce médecin. En effet apres cette phrase, Emily se dit qu'il avait totalement raison et que les infos pouvaient un peu nous ramener à la vie terrestre que la vie des malades. Lorsque ces deux êtres travaillaient, ils oubliaient leur vie extérieur ainsi que leur vie sentimentales et les soucis dans le monde. Certains même n'avait plus de vie social hors de l'hopital et ils n'avaient donc que le travail pour les aider à surmonter cette peine. Heureusement Emily n'était pas comme ça car pour cela elle regardait les infos comme ce monsieur et elle se sentait en quelque sorte lié avec ce monde, cette Terre. Et cela lui faisait une belle et une dôle de sensation. C'est pourquoi elle approuva avec lui :

-Ca s'est bien vrai, on se sent un peu lié à ce monde je trouve!

Emily avait dit cette remarque avec le sourire, pourtant elle ne le faisait pas expres, c'était plus fort qu'elle. Mais Emy' ne voulait pas être "énervante" en exposant son sourire car cette personne paraissait un peu triste. Apres avoir sourit encore une fois en serrant la main d'Anthony et s'être présenté elle s'affala sur le canapé qui se trouvait près d'eux.A vrai dire elle espérait ne pas s'endormir car elle était morte de fatigue mais si Emily se trouvait près de quelqu'un et qu'ils parleraient cela l'empècherait de dormir.

-Enchantée Anthony, je suis aussi interne mais en maternité. Et ohh oui je m'apelle Emily mais Tu peux m'appeler Emi'!

Cet affallement sur le canapé signifiait qu'elle était d'accord pour regarder les infos et elle fit un sourrire d'encouragement à Anthony pour qu'il s'assoit à coté d'elle.

[ Désolé de ne pas avoir répondu , j'étais partie quelques jours ]

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