Petit café avant de commencer le travail (libre^^)[terminé]

Dernière édition par le Mar 18 Déc 2007, 3:24 pm, édité 2 fois

Sandy s'était levée très tôt ce matin. Aujourd'hui était son premier jour de travail au Seattle Grace Hospital... et elle n'en avait pas dormit de la nuit, d'autant plus qu'elle n'était à présent plus une interne, mais une titulaire! Rien que l'idée la faisait angoisser... et il allait sans dire qu'elle n'osait même pas imaginer avoir des gens sous ses ordres! Mais elle allait devoir faire avec... Tout comme les internes de première année apprennaient à faire leurs premiers pas en tant que médecins, la jeune femme allait devoir apprendre à plus travailler par elle-même, sans demander l'aval de ses supérieurs. Après tout, elle avait brillamment réussit son internat, alors çela ne devrait pas si mal se passer que cela! Sandy s'était donc levée très tôt, et après avoir prit une rapide douche, elle enfila une jupe noir et une pull à col roulé rouge. Le début de l'automne se faisait sentir, et les pulls redevenaient de rigueur. Elle hésita un instant à téléphoner au service d'étage pour commander un petit déjeuner mais se ravisa rapidement. Eh oui, Sandy était arrivée il y à peine une semaine à Seattle, et elle n'avait pas encore trouvé d'appartement. Elle préféra donc aller déjeuner dans le petit café qu'elle avait repéré non loin de l'hôtel. Ainsi, elle enfila sa parka et prit son foulard et son sac à main avant de prendre l'ascenceur. Le café n'étant pas très loin, elle s'y rendit à pied.Un petit "ding" se fit entendre lorsque poussa la porte du café. Il n'y avait pas grand monde à cette heure ci, ce qui soulagea la jeune titulaire. Elle aimait être au calme le matin. Elle jeta un rapide coup d'oeil à la pièce et décida de s'asseoir à une table proche de la baie vitrée. Le serveur ne mit pas longtemps avant de venir prendre sa commande. Elle opta pour un chocolat chaud et un croissant au chocolat qui lui furent servis en moins de cinq minutes. Alors qu'elle buvait son chocolat chaud tout en contemplant le lever de soleil (magnifique soit dit en passant), un petit "ding" retentit...

Invité

"Ding"

La petite sonnette du Coffee Royal retentit lorsque la porte s'ouvrit sur un jeune homme de 30 ans, vêtu d'un costume noire sur une chemise rouge avec une cravate bleu ciel : drôle de choix vestimentaire me dirait-vous. Avec son air rasé de près et ses cheveux bien coiffés, on aurait pu le prendre pour n'importe quel homme d'affaire qui trainait à Wall Street, mais seulement Wall Street se trouvait à plusieurs milliers de kilomètres de ce café. Et puis petit détail, il avait un air fatigué comme si il n'avait pas dormi de la nuit, enfin cela passe encore mais il transportait avec lui un sac de voyage vert kaki qui avait l'air plein à craquer. Un militaire???
Non il s'agissait simplement d'un français venu prendre un café avant de se rendre à son rendez-vous avec le Pr Webber, chef du SGH pour prendre ses fonctions de titulaire aux Urgences, enfin si tout ce passait bien. Le vent s'engouffra dans la porte et quelques feuilles même pénétrèrent au sein du café et John ferma la porte sans se pressait comme si le vent mordant de l'automne n'avait pas de prise sur lui

Il se dirigea d'un pas tranquille et assuré vers une table qui se trouvait non loin d'une titulaire mais qui elle entamait son premier jour en solo au sein du même hôpital que lui. Mais cela il ne le savait pas, le serveur arriva rapidement servir le café d'un autre client et vient prendre la commande de John

"Que puis je pour vous???"

"Vous n'avez pas de pillule contre le décalage horaire"

Le serveur regarda le français avec une petite lueur d'incompréhension, John devait être vraiment fatigué pour sortir de telles choses

"Alors ce sera un triple café s'il vous plaît"

Et le serveur repartit en jettant un dernier coup d'oeil sur cet homme qui avait un petit accent du Sud de la Françe ; enfin rare était les américains à le connaître. John sortit une carte de Seattle et essaya de se repérer ainsi que le SGH, cela le pertuba de voir des routes parallèles et perpendiculaires et il n'arriva même pas à savoir où il se trouvait. Vive le métro
Son café arriva et John remerçia le serveur avant d'en boire une première gorgée noire et chaude comme il appréciait son café avant de lever la tête vers la première personne présente qui se trouvait être Sandra

"Excusez-moi mais je viens d'arriver et je cherche où je suis et où je peux trouver le Seattle Grace Hospital s'il vous plait"

Dernière édition par le Jeu 22 Nov 2007, 8:45 pm, édité 1 fois

Au son de la porte d'entrée, Sandy laissa un instant le lever de soleil et se retourna pour voir qui venait d'entrer. Un homme d'une trentaine d'années, assez classe, venait de pénétrer dans le café. Elle l'observa quelques instants. Il avait les traits fatigués et se trimballait une valise qui aurait pu craquer d'un moment à l'autre.

*Il vient probablement de l'aéroport* pensa Sandy. La jeune femme avait la sale manie de faire des suppositions, peut-être une déformation professionnelle me direz-vous? Avec les patients, il fallait toujours deviner ce qu'ils ne disaient pas ou essayer de comprendre ce qu'ils vous expliquent dans leur langage. Enfin bref! La jeune titulaire se reconcentra sur son chocolat chaud, avant que cet inconnu ne remarque sa curiosité. Mais elle eut à peine le temps d'en boire une gorgée qu'il venait vers elle avec une carte... de la ville supposait-elle. Apparemment, il cherchait l'hôpital où elle-même allait commencer à exercer dans... une heure. Se pourrait-il qu'il soit également médecin? Il avait un accent bizarre, qui ressemblait un peu à celui de sa grand-mère... enfin d'assez loin. Sandy se demanda d'où il pouvait bien venir et qui donc il pouvait être. Perdue dans ses pensées, elle mit quelques secondes avant de réagir à sa question

"Oh... euh bonjour. Le SGH? Je dois aussi y aller, mais je ne saurais vous expliquer comment on s'y rend... je suis également nouvelle en ville... peut-être pourrions nous nous y rendre ensemble... enfin si vous avez cinq minutes avant d'y aller?"

Sandy lui montra alors la chaise, pour l'inviter à s'assoeir

"Vous allez travailler là-bas? Je suis peut-être indiscrète?"

Invité

La jeune femme leva la tête et lui dit qu'elle devait se rendre elle aussi à l'hôpital mais qu'elle ne connaissait pas le chemin. *Super et nous voilà deux à être perdu* Sandy l'invita à s'asseoir en face d'elle en lui montrant la chaise et John ne se fit pas prier : il attrapa sa tasse de café de la main droite, garda la carte de sa main gauche et poussa son sac au sol du pied avant de reposer carte et café sur la table sans en perdre une seule goutte, ce qui n'était plutôt pas mal
Son interlocutrice, charmante par la même occasion enchaîna rapidement avant de s'excuser à moitié de sa curiosité

"Non cela nous fait un peu de conversation. Je vais travailler là-bas enfin si mon entretien se passe bien, je suis peut-être un nouveau titulaire aux Urgences"

Mais des titulaires aux Urgences il devait y en avoir un paquet, car c'était vraiment le service où il y avait le plus besoin de personnes. Il but une nouvelle gorgée de café et commenca à ressentir les effets de la caféine : son cerveau se remettait progressivement en marche mais cela serait son dernier café de la matinée, il ne faudrait pas ensuite que ses mains ne se mettent à trembler ne serait-ce que légèrement
Il remarqua qu'il ne s'était même pas présenté, et il ressentit un pointe de culpabilité envers sa mère qui avait pourtant élevé son garçon du mieux qu'elle avait pu et lui avait donné une bonne éducation au goût de John

"Mais devant une si charmante compagnie je reste un parfait inconnu : John Lena. Et j'espère que vous vous rendez à l'hôpital pour une raison aussi heureuse que moi, enfin heureuse disons juste que j'espère que vous ne vous y rendez en tant que patient"

Il était vrai qu'il n'avait qu'une seule envie, ne voir aucun patient franchir la porte de l'hôpital même si cela le mettrait au chômage technique. Il se prenait dès fois à rêver à un monde où la maladie serait abolie mais il fallait se réveiller et la chute était parfois brutale

"Cela permettrait en outre de voir un petit rayon de soleil tout les jours"

Et voilà, cela ne faisait pas 5 minutes qu'il connaissait la jeune femme qu'il ne pouvait s'empêcher de la complimenter : il se demandait si sa éducation de français n'avait pas quelque chose à voir avec cela

Sandy avait bien vu juste... le jeune homme était bel et bien médecin... urgentiste même si l'on voulait être plus précis. Ale voir comme cela, si bien habillé, elle l'aurait plutôt vu exercer dans la santé publique... comme quoi... elle et ses suppositions idiotes! Alors qu'il lui expliquait qu'il avait un entretien avec le chef, Sandy se surprit à l'observer un peu plus. Il était plutôt bel homme... ce côté espagnol le rendait très séduisant. A cette pensée, elle esquissa un petit sourire.

"Il ne devrait pas y avoir de problèmes... le Dr Webber est quelqu'un de très sympathique... enfin m'a-t-on dit"

La jeune femme commença à jouer avec sa petite cuillère... autre petite manie qu'elle avait... en particulier lorsqu'elle était gênée... et gênée elle pouvait l'être en ce moment même. Il semblait qu'en plus d'être séduisant, notre bel inconnu était également très flatteur... ce qui au fond ne pouvait que lui plaire. C'était tellement agréable de recevooir des compliments dès le lever du soleil!

"Enchantée John... moi c'est Sandra... Sandra Martin. Eh oui, je travaille là-bas... pour tout vous dire, c'est même mon premier jour en tant que titulaire. Je suis gynécologue."

Sandy rougissait un peu. Elle termina son chocolat chaud avant de poursuivre

"Alors comme ça vous êtes urgentiste?! Ce n'est pas trop dur... enfin je veux dire moralement?"

Invité

John nota l'oeillade que lui jeta son interlocutrice tout en buvant son café, il vit même se dessiner un petit sourire qui illumina son visage. Ah les femmes avec leurs sourires, on pourrait rester de nombreuses heures à les regarder, enfin pour John en tout cas : il y avait des hommes qui allaient à l'essentiel mais ce n'était pas son cas, chaque détail compte et s'imbrique pour former l'être. Il y avait certes de mauvais détails mais ce n'était pas justement ce que l'on aimait le plus dans l'autre
Mais on était pas là pour traiter philosophie tandis que John observait à la dérobade Sandy et nota qu'elle semblait tourner sa cuillère dans sa boisson chocolaté alors qu'elle n'avait pas mis de sucre supplémentaire : était-ce un tic de nervosité?? Bien qu'intelligent, observateur et même charmeur il arrivait à notre français d'être un peu naïf de temps à autre

La jeune gynécologue comme il venait de l'apprendre allait travailler pour la première fois sans avoir un titulaire derrière elle, c'était un peu un nouveau baptême du feu en quelque sorte
Nouvelle gorgée de café avant de reprendre

"En tout cas ne vous affolez pas. Si vous en êtes arrivée là c'est que vous le méritez, faîtes vous confiance en vos capacités et aussi en votre instinct. Je peux vous dire que la moitié des vies que j'ai pu sauver, c'est grâce à la confiance que j'avais en mes compétences et à mon instinct.... Puis il rajouta... avec la chance aussi"

Le rouge monta aux joues de son interlocutrice qui s'empressa de finir son chocolat avant de continuer son petit interrogatoire. Si ce n'était pas trop dur moralement, ce métier restait toujours dur mais avec le temps on arrivait à se détacher de la réalité quoique dans le cas de John jamais totalement, il respectait trop la vie de ses patients pour les traiter comme de vulgaires sacs à viandes comme certains autres médecins. Et puis l'horreur des combats au Darfour n'avait pas d'égal dans des pays comme la France ou même les Etats-Unis, et les cauchemars de John commençaient à s'estomper d'eux mêmes
Mais il n'allait pas parler de ça bien que son regard se soit ternit quelques brèves secondes. Il termina son café à son tour avant de répondre calmement essayant de choisir les mots avec soin

"Je ne dirais pas que c'est dur moralement enfin sur le coup, on travaille et toute notre attention est focalisé sur le patient. Mais une fois que notre garde est terminé et qu'on a un peu récupéré, on constate parfois que certaines personnes ne méritent pas ce qu'il leur arrive. Mais c'est ici une question métaphysique, pourquoi Dieu nous inflige de telles épreuves"

Il se rappella juste après ça dans quel pays il était et que la plupart personnes étaient chrétiennes et un peu à cheval sur la religion

"Enfin c'est notre rôle et on a un salaire assez élevé pour subir ce qu'on subit. Il est vrai que la maternité est quelque chose de formidable mais il y a besoin de gens comme moi et même si cela me révulse des soldats qui sont payés pour tuer : je préfère 100 fois mon métier au leur"

Il avait vu des soldats brisés par ce qu'ils avaient fait et essayait de racheter leurs péchés en sauvant le maximum de vie. Ca y'est il s'était surpassé, il avait jeté un froid en moins de 5 minutes

"Désolé mais la fatigue me rend un peu dramatique. Pour en revenir à votre premier jour, je vais me répéter mais faîtes vous confiance et si vous ne savez pas n'ayez pas honte de le dire : des vies sont parfois en jeu"

John la rassura quant à son premier jour... ou plutôt tenta de la rassurer. Ce qui était sympathique de sa part soit dit en passant. Mais bien qu'elle tentait de se persuader qu'il n'y avait aucune raison pour que cela se passe mal, la jeune femme avait toujours cette petite boule au ventre... un peu comme lorsque l'on passe un examen... sauf que dans son cas précis, l'enjeu n'était pas le même... elle allait avoir des vies entre ses mains... Et cette idée, au fond, était quelque peu excitante, bien que très angoissante en même temps.

"C'est gentil de votre part d'essayer de me rassurer... en fait, je crois que j'ai simplement besoin de faire le grand saut dirons nous. Tant que je serai assise ici à me demander comment va se dérouler ma première journée, je continuerai à angoisser. En tout cas, je dois avouer que c'est très agréable de discuter avec vous"

La jeune femme sourit à la remarque de son interlocuteur... elle était bien placé pour savoir qu'il y avait toujours une part d'inconnue dans leur travail... une part d'incompréhension... et même parfois des miracles!

"Effectivement, la chance a parfois beaucoup à voir avec la guérison... malheureusement on ne peut pas toujours compter sur elle. Il nous faut prendre des décisions qui sont parfois difficiles... Enfin vous savez cela aussi bien que moi, si ce n'est mieux!"

A l'évocation de son métier, Sandy vit les yeux du jeune homme se ternir un bref instant. Elle l'écouta tout en se rémomérant son court passage aux urgences dans petit hôpital près des quartiers pauvres de Washington. Comme tout le monde, elle avait effectué quelques gardes, mais les siennes avaient été particulièrement difficiles. A l'époque, elle ne vivait pas dans un quartier particulièrement violent, mais pas calme non plus. Elle se souvenait des patients SDF qui arrivaient complètement alcoolisés et transits de froid en plein hiver. Bien sûr, ce n'était rien comparé à ce que d'autres urgentistes devaient vivre... mais elle en gardait de très mauvais souvenirs... peut-être était-elle trop sensible à la misère humaine? D'un autre côté, comment ne pas y être sensible? Probablement ne prenait-elle pas assez de recul vis-à-vis de son métier. Elle avait rencontrés les mêmes problèmes en tant qu'interne. Spécialisée dans les grossesses à risque, il lui arrivait souvent de rentrer le soir et de vouloir tout arrêter tellement elle ressentait la souffrance de ses patients. Mais jamais elle ne s'était résolue à tout abandonner... l'idée de pouvoir sauver des vies était plus forte que le reste... et il fallait dire aussi qu'elle aimait son travail!

"Oui, je vois ce que vous voulez dire. En plein travail, on ne réfléchit pas vraiment... c'est après, lorsque l'on rentre chez nous que c'est plus difficile... enfin c'est mon cas. Peut-être que je n'arrive pas assez à me détacher de mon métier? Mais je reste persuadée que la compassion et l'empathie font de nous de meilleurs médecins"

La jeune femme esquissa un sourire. John s'excusa d'avoir pour ses propos.

"Oh ce n'est rien... j'ai toujours aimé parler de mon travail... même si cela signifie aussi de parler de choses un peu plus... dificiles."

Depuis le début de leur rencontre, Sandy avait noté son accent, sans pour autant pouvoir dire d'où il venait. Il lui rappelait effectivement de très loin celui de sa grand-mère... mais John ne ressemblait pas du tout à un Allemand. En même temps, comment pouvait-elle le savoir puisque les seuls personnes d'origine allemande qu'elle connaissait étaient ses grands parents ainsi que ses parents! Curieuse comme elle l'était, elle ne put s'empêcher de lui poser la question.

"Je me demandais... votre accent... vous êtes étranger?"

Invité

Heureusement la conversation rebondit et tourna sur tout autre chose, en effet la jeune titulaire voulut de nouveau satisfaire sa curiosité en voulant connaître l'origine de son accent et elle remarqua qu'il ne venait d'aucune région des Etats-Unis. Fortement perspicace, une bonne chose à noter pour le futur, elle serait sûrement au courant d'un tas de choses qui se passait au sein même de l'hôpital. En tout cas le sourire de John s'élargit et devint enjôleur, très français en somme

"En effet vous avez deviné juste. Je ne viens pas de ce continant mais du Vieux Monde là où nous sommes les premiers à nous être battu pour la liberté, qui est devenu par la suite un pays renommé pour ses personnes qui ne cessent de charmer les autres : autrement dit la Françe. Je pourrais aussi rajouter la où nous sommes les seuls à manger 36 sortes de fromages tout aussi odorant les uns que les autres mais fleuron de la gastronomie mondiale. Encore mieux je viens du Sud, près du bassin méditerranéen là où le soleil brille 350 jours par an"

Il était un peu chauvain quand il se mettait à parler de la Françe aux étrangers même si le système n'était pas parfait il n'en restait pas moins un patriote convaincu, et certains de ses anciens amis auraient maintenant bien du mal à le reconnaître
Mais il fallait aussi avouer qu'il ne regrettait pas un seul instant de sa vie à part ce fameux jour où il avait vu ce CRS mourir devant lui. Il prit sa tasse pour boire une nouvelle gorgée de ce liquide chargé de caféine mais lorsqu'il porta la tasse à ses lèvres, elle était vide. Il la reposa avant de se lever

"Excusez-moi mais je dois quitter votre agréable compagnie quelques minutes"

Il se dirigea vers un porte où un pictogramme indiquait qu'il s'agissait des toilettes pour hommes et il poussa la porte pour faire ce qu'il avait à faire. Par la suite il se mouilla le visage pour essayer de se redonner une certaine contenance et il remarqua dans le miroir que son visage avait presque gomé toutes marques de fatigue
Il revint auprès de Sandy avant de faire signe au serveur de lui apporter son addition ainsi que celle de la jeune femme et les régla toute les deux sans laisser le temps à Sandy de faire la moindre remarque

"La moindre des choses est de vous payer l'addition, c'est une question d'honneur"

Il laissa aussi un généreux pourboire comme à son habitude

Sandy sourit lorsqu'il lui expliqua qu'il était d'origine française... elle ne s'était pas tellement après tout. Bon, il était vrai qu'elle n'avait pas deviné le pays... mais elle avait trouvé le continent! Et puis l'Allemagne était frontalière de la France. Elle qui n'était jamais sortie de son quartier, à part pour venir exercer ici! A cette pensée, elle se dit qu'elle avait vraiment des idées bizarres parfois.

A l'évocation de son pays, la jeune femme se mit à rire de bon coeur. Elle passait un très agréable moment en sa compagnie, ce qui lui faisait un peu oublier son angoisse du premier jour. Puis le jeune titulaire s'excusa pour aller aux toilettes. Sandy acquiesça d'un petit hochement de tête accompagné d'un petit sourire avant de le regarder s'éloigner. Lorsqu'il franchit la porte, elle se retourna pour admirer le paysage. * Mais pourquoi tu ne peux pas enlever ce sourire bête de ton visage!* se surprit-elle à penser. Le soleil était à présent levé, mais une petite brume était encore présente. Il avait l'air de faire encore froid, et rien qu'à cette vue, la jeune femme fut parcourue d'un frisson. D'un geste machinal, elle tira les manches de son pull pour s'y cacher les mains, et finit par se les réchauffer en soufflant dessus.

C'est alors que John réapparut. Elle l'entendit à peine arriver, tellement elle était absorbée par le paysage. Elle se retourna pour voir qu'il était en train de payer l'addition, ce qui lui fit ouvrir grand la bouche pour protester... mais elle n'eut le temps de rien dire du tout. Elle le remercia simplement de sa gentillesse avant de lui proposer de faire à deux le chemin en direction de l'hôpital.

"Merci mais vous n'auriez pas dû! Ca vous dirait qu'on se rende ensemble à l'hôpital?"

Invité

John secoua la tête devant les remerciements

"Comme je vous l'ai déjà dit, c'est tout à fait normal pour moi. Pour ce qui est de faire le trajet ensemble, je serais honoré de pouvoir faire quelques ensembles mais il faudrait savoir où nous allons"

Et pour cela quoi de mieux que quelqu'un qui connaît bien la ville ; et quelqu'un qui connaissait bien la ville pour l'instant, John ne voyait que le serveur qui était en train d'encaisser l'argent ainsi que le pourboire avec un petit sourire

"Excusez-moi mais vous pourriez m'indiquer le chemin pour se rendre au SGH"

Le serveur lui donna des indications afin que le duo puisse trouver l'hôpital sans problème, sans doute aidé par le pourboire que John lui avait laissé. Une fois les renseignements enregistrés, ce dernier se leva et tendit la main à Sandy pour l'aider à se lever avant d'attraper sa parka et lui tenir afin qu'elle puisse l'enfiler plus façilement
John souleva son sac du bras gauche avant de passer la lanière autour de son cou et laisser le sac pendre sur son coté gauche. Il se tourna vers la titulaire avec son sourire

"Prête à affronter le vent??"

Il était vrai que Sandy ne s'était pas vraiment préoccupée de savoir où était l'hôpital depuis son arrivée. Elle avait passé son temps à chercher un appartement, en vain d'ailleurs! Cette attitude l'étonnait même, si on considérait qu'elle avait toujours peur d'arriver en retard et qu'en général elle faisait le trajet un ou deux jours avant lorsqu'elle devait se rendre dans un endroit qu'elle ne connaissait pas! Mais bon, elle était comme ça... parfois il ne fallait pas trop chercher à comprendre! John se renseigna donc auprès du serveur qui se fit un plaisir de leur indiquer le chemin le plus court... bien qu'il lui paraissait un peu long sur le moment! Puis il l'aida à mettre sa veste... chose que personne n'avait jamais faite pour la jeune femme auparavant... décidemment, elle n'était pas du tout habituée à la galanterie... mais il fallait bien avouer que c'était agréable. Elle récupéra son sac à main et son foulard et ils se dirigèrent donc tous les deux vers la sortie, après un bref salut du serveur.

"C'est parti"

lui dit-elle avec un large sourire alors qu'il lui tenait la porte grande ouverte.

Invité

John sortit du café après avoir laissé sortir Sandy et fut tout de suite acceuillit par un vent mordant qui ne pouvait que trop lui rappellé le Mistral qui soufflait dans sa région natale et malgré le fait qu'il n'avait sur les épaules qu'une chemise et une veste, il se semblait outre mesure géné par ce vent. Contrairement à d'autres personnes qui se hataient de se rendre au travail ou de prendre la rame de métro

John tourna la tête vers Sandy tout en continuant de marcher et continua la conversation

"Dites moi Sandra, vous en savez pas mal sur moi maintenant mais vous d'où venez vous?? Sûrement pas de Seattle sinon vous seriez où se trouve le SGH"

Un conversation à double sens était toujours mieux que lorsqu'un des interlocuteurs se lançait dans monologue et finalement endormait son auditoire : ça, John l'avait appris quand il avait été invité par un maître de conférence l'année dernière à la fac de médecine et qu'il avait du expliquer certaines de ses opérations ; les étudiants étaient plus attentifs si ils devaient participer et c'était bien le credo qu'il s'était choisi
C'est aussi pourquoi un ou deux de ses anciens internes vraiment motivé avait plus de d'opérations à leurs actifs que des titulaires qui avaient eu leur poste deux ans auparavant

Soudain une intersection, John réfléchit pour se rappeller les indications du serveur et entraîna Sandy sur la gauche

Lorsqu'ils furent dans la rue, un vent glacial surprit les deux jeunes gens... quoique John ne semblait pas trop gêné. Sandy, quant elle , se dépêcha de rajuster son foulard pour ne laisser aucune partie de son cou à l'air libre, et enfonça ses petites mains dans les poches de sa parka. Eh oui, comme beaucoup de femmes, la jeune titulaire était très frileuse!

Ils marchèrent tranquillement dans les rues de Seattle, Sandy suivant John puisque lui seul avait entendu les instructions du serveur. Tout en parcourant la ville, la jeune gynécologue essaya de se remémorer le chemin de façon à être capable de le faire seule à l'avenir. Et ce n'était pas une mince affaire! Sandy n'avait jamais eu le sens de l'orientation! Elle tenta donc de réperer des vitrines de magasins sortant de l'ordinaire ou ce genre de choses qui pourrait lui servir de futurs repères. C'est ainsi qu'elle se rendit compte qu'elle était déjà passée par certaines rues la semaine passée lors de sa recherche d'appartement, mais elle n'avait pas vraiment prêté attention aux devantures des boutiques.

Alors qu'ils discutaient, le jeune homme hésita un instant sur le route à prendre, avant d'entraîner Sandy à sa suite.

"Bonne remarque! En effet, je viens de Washington... rien de très passionnant à ce que pouvez voir. Mes grands parents et mes parents sont d'origine allemande, mais j'ai toujours vécu dans la capitale"

Cela faisait bien dix minutes qu'ils marchaient, lorsque la jeune femme entendit ce bruit si particulier que sont les sirènes des ambulances... ainsi que les pâles d'un hélicoptère... signe qu'ils n'étaient plus très loin de l'hôpital.

"Ah! Je crois que nous ne sommes plus très loin! "

Invité

Alors la jeune femme avait des racines européennes, enfin racines proches car la plupart des américains venait du Vieux Continant, d'Afrique ou d'Asie : rares étaient maintenant les peuples qui venaient d'Amérique, ils s'étaient éteints progressivement pour finalement laisser quelques survivants de ces peuples
Donc pour en revenir à la conversation, John n'avait pas le même point de vue sur Washington

"Je ne pense pas que vivre à Washington ne soit pas intéressant. Il y a toujours des choses à faire et à voir surtout quand il s'agit de la capitale. Mais je dois avouer que les équipes que se soit en baseball ou même en football américain ne sont pas au top"

Etonnant pour un étranger, il comprenait parfaitement le monde sportif américain ce qui n'était pas en soit une mince affaire. Supporter de Boston qu'il s'agisse des Patriots ou bien des Red Sox depuis qu'il avait vécu en colocation lors de ses études avec un étudiant qui venait étudier depuis Boston en matière de commerce international et qui avait converti John aux sports américains

En effet ils n'étaient plus très loin, car à peine eurent t'ils tournés au coin de la rue que l'hôpital apparut dans sa splendeur : à supposer que cela pusse être de l'art

"En effet je crois bien"

Peut-être que si elle avait grandit au coeur même de la capitale, son enfance aurait été un peu plus... intéressante dirons nous. En fait, elle ne regrettait rien, mais elle avait passé beaucoup de temps auprès de sa mére qui ne s'était jamais vraiment remise de la mort de son mari. Et puis, vivre à quatre avec un seul salaire, même si ce n'était pas dans les quartiers les plus huppés de la ville, avait été très difficile. Sandy avait dû commencer à faire des petits boulots très tôt... ce qui quelque part lui avait permis de grandir plus rapidement et d'avoir le sens des responsabilités. Bien sûr par la suite elle avait pu visiter un peu les monuments et sortir avec ses amis de la fac... mais ce n'était pas comme si elle avait vécu en plein centre ville. Enfin bref.

"J'ai l'impression que vous vous y connaissez plus que moi en ce qui concerne notre sport national!"

lui répondit-elle en riant avant d'apercevoir la façade du SGH. Les deux heunes gens traversèrent tranquillement le parking avant de pouvoir enfin pénétrer dans le hall d'entrée... qui était vraiment immense! Ils se dirigèrent ensemble vers le bureau de l'acceuil où la secrétaire écouta à peine ce qu'ils avaient à lui demander pour leur indiquer, sans même un regard, la direction de l'ascenceur et l'étage auquel s'arrêter, soient le premier pour John et le deuxième pour Sandy.

Invité

Le charme français du docteur n'eut pas l'air d'avoir plus d'effet que cela sur la jeune secrétaire chargée de l'acceuil de l'hôpital car ils n'eurent même pas le droit à un coup d'oeil et encore moins à un sourire. Les deux titulaires prirent la direction de l'ascenseur mais John contrairement aux prévisions de Sandy ne s'arrêta pas au premier étage mais plutôt au dernier où il pourrait passer son entretien avec le chef de l'hôpital à savoir le Pr Webber

Cependant avant que les portes ne s'ouvrent au deuxième étage, John prit les devants et invita Sandy le soir même devant toutes personnes présentes dans l'ascenseur sans même la moindre once de pudeur : après tout les paroles étaient anodines, enfin chacun pouvait les interpréter d'une manière différente

"Je vous propose de passer vous prendre ce soir à votre sortie du service pour aller manger un morceau ensemble. On pourra se raconter notre journée respective et si il y a un bon restaurant je pourrais vous faire découvrir notre gastronomie nationale"

C'était dit et il attendait la réponse tandis que certaines personnes le poussaient légèrement pour sortir

[Je propose de conclure la dessus après ta réponse]

L'hôpital se remplissait peu à peu et lorsque Sandy et John voulurent prendre l'ascenceur, ils furent surpris par le nombre de personnes qui l'attendaient également. Coincés entre un couple avec un nourrisson, deux infirmières qui discutaient ainsi que quelques internes ou titulaires (supposition que la jeune faisait aux vues de leurs blouses), les deux jeunes gens se retrouvèrent collés au fond de l'ascenceur. *Heureusement que je ne vais qu'au deuxième!* songea la jeune femme.

A sa grande surprise, juste avant que les portes ne s'ouvrent pour la laisser sortir, le jeune titulaire lui proposa de dîner avec elle le soir même. Ravie, elle lui répondit avec un grand sourire

"Avec plaisir"

Puis, alors que les gens la pressaient pour qu'elle sorte, elle se retourna une dernière fois pour lui souhaiter une bonne journée

"A ce soir alors... bonne journée "

Les portes de l'ascenceur se refermèrent sur ses dernières paroles. Une belle journée l'attendait... et probablement une agréable soirée.

désolée, c'est pas terrible... mais dans 20 min je suis en exam pale

on fera la suite une autre fois