Seule au bar... (pv) [terminé]

La jeune femme semblait rassurée de ne pas s’être trompée sur son jugement, sur la première impression qui lui avait dégagé Maria, dés lorsqu’elle s’était assise à ses côtés et avait engager la conversation avec elle. Elle s’appelait Sandra Martin, un prénom et un nom qui laissaient entrevoir la possibilité qu’elle avait des origines françaises, enfin, ce n’était pas vraiment le moment pour lui poser cette question, qui n’était peut être en plus, qu’une immense ânerie de la part de Maria. De plus, Sandra travaillait comme titulaire en gynécologie obstétrique, autrement dit, dans le même service que Maria, a savoir la maternité. Le tableau autrefois vide, mais parsemé de moult questions, vint peu à peu à s’éclaircir, voila pourquoi elle l’avait reconnue ! Bien que n’ayant jamais eu l’occasion de travailler ensemble, elles s’étaient sûrement déjà croisé dans les couloirs, peut être même au self, ou les vestiaires. Et par le plus grand des hasards, elles se retrouvaient toutes les deux, dans le night club de la ville ! Coïncidence étrange mais plaisante ! Maria aurait la chance de faire connaissance avec une collègue, pas seulement de travail, mais de service, c’était toujours mieux, elle aurait la possibilité, ultérieurement, de se re parler à l’hôpital, et qui sais, instaurer une belle amitié.

Maria laissa apparaître un sourire en coin, lorsqu’elle comprit, et remarqua, que Sarah aussi était, tout comme, une célibataire, elle en avait le cœur net. Elles avaient automatiquement, comme un réflexe, regardez une fraction de seconde les couples se rapprochaient, avant de faire voir, sur leurs sublimes visages, une pointe de grimace trahissant une jalousie évidente.

La pièce et la piste de danse se remplissaient de plus en plus, l’alcool aidant, si vous étiez une bonne sœur, vous prendriez cela pour une orgie sexuel des plus féroces ! Il faut dire que les jeunes danseurs, les fêtards tardifs (vue l’heure tout de même avancée) commençaient à laisser échapper au grand jour, leurs envies perverses. Les jeunes filles se collaient aux jeunes minets qui transpiraient de sueurs, ils s’entremêlaient tout sans exceptions. Sauf les rares personnes, comme Maria et Sandra, qui se trouvaient au bar. La musique changea à nouveau, oubliant le slow amoureux pour exploser les tympans des danseurs et faire trémousser leur bas ventre, avec un rythme endiablé, sauvagement sexy mais qu’il fallait reconnaître efficace.

Sandra poursuivit la discussion, elle avait légèrement monté le volume sonore de sa voix, devant faire face à la musique qui écrasait tout autre bruit, elle était toute nouvelle et Maria allait donc avoir l’occasion de la briefer sur cet hôpital qu’était le Seattle Grace.

J’y suis depuis quelques mois maintenant. J’ai fais une pause de deux mois, mais on reprend vite le rythme au Seattle Grâce.
Hormis les compétitions barbantes entre internes, infirmières, voir même titulaires, je suis satisfaite d’être arrivée ici.

Deux mois pourquoi ? Cela serait sans doute la question de Sandra, sauf si celle-ci n’oserait lui poser. Deux mois, depuis que Maria avait appris que ses chances de devenir mère venaient à nouveau de diminuer, pour voir carrément être réduites à l’état de néant, zéro, nada, nothing, rien. Un coup de choc pour la belle métisse qui n’aspirait qu’à une seule chose aujourd’hui, devenir mère. Elle avait la fibre maternelle en elle, c’était inné. Comme un don qu’on lui avait donné. C’était sans doute pour cela qu’elle avait choisie le métier de pédiatre, pour être plus proche des enfants.

Elle but une autre gorgée de sa vodka pomme à moitié vide. Souriant légèrement à la petite remarque qu’elle avait faite sur le Seattle Grâce. Car oui, il ne fallait pas le nier, la compétition régnait en maître dans ses lieux, chose que Mary appréciait peu, mais il fallait faire avec !

Au fil de la discussion, Maria se sentait de plus en plus proche de Sandra. Tant par la façon de parler, d’agir, de se comporter, leurs vécus aussi. Ne serait ce que l’aperçue dont Maria en avait eu. Sandra, jeune trentenaire, célibataire elle aussi, désespérément à la recherche d’un homme, tout comme Mary. C’était une pure coïncidence qu’elles se soient croisé se soir mais Mary ne regrettait absolument pas !

Comme il fallait s’y attendre, la discussion tournait autour de leurs métiers, normal elles apprenaient à se connaître et leur lieu de travail étant le même, c’était un sujet de prédilection pour faire connaissances ! Mary fut soulagée de voir que Sandy eut trouvé le rythme du Seattle Grâce éprouvant. Et elle aussi était contente d’y être. Peut être que la piquante et ravissante brune avait, elle aussi, un passer houleux. Quand les gens ne veulent pas que vous sachiez quelque chose les concernant, il leur est très facile de vous le cacher. Mary était une experte en la matière

Ceci n’était pas de l’hypocrisie, ou un jeu, de la fausseté, non, une manière de préserver son passé, de se protéger, d’oublier et de tourner la page. Et puis a quoi bon raconter à tout le monde ce qu’il ait pu vous arriver ? Ces choses sont réservées à des personnes de confiances. Et Mary, bien que pensant être sous l’effet de son troisième verre, avait, au plus profond d’elle, la sensation qu’elle ne perdrait pas Sandra de vue. Et elle ne se trompait pas … (hihi ^^)

De même ! Je n’aurais jamais cru être embauchée, d’autant plus que j’aurais pu être très vite cataloguée de « la sœur de… » Vue qu’Addison Montgomery est ma sœur aînée. Les gens auraient pu penser que ma candidature fut pistonnée, bon a vrai dire, je les aurais peut être compris, mais il faut croire que mon boulot à New York à plus à cet hôpital. Maintenant je m’y sens chez moi.

Finissant sa phrase, buvant une dernière gorgée de son verre, Mary se retourna et grimaça, la musique était de plus en plus forte, normal l’heure avançait, donc la fréquentation du club se faisait plus nombreuse et réclamé plus de musiques, plus de bruits, plus de sons, plus de dance !

Discussion franche et agréable, personne sympathique et surtout très proche de vous. Qui vous ressemble sur certains points, ave qui vous pouvez parler librement sans complexe ni hésitations, sans vous donner de fausses images, être vous-même. On parle de relation qui dure depuis vingt ans non ? Même pas ! Mary et Sandra se connaissaient maintenant depuis deux bonnes heures, elles avaient parlé de tout et de rien ! Forcément de leurs emplois, principal chose qui faisaient qu’elles seraient emmener à se recroiser, donc se reparler, donc partager à nouveau un de ses moments qui faisaient du bien dans les vies mouvementés de jeunes médecins comme elles !

Mary s’était en effet surprise à parler librement de ce lien de parenté qui l’unissait à Addison Montgomery. Non pas qu’elle en avait honte ! Loin de la ! Si elle pouvait le crier sur tous les toits c’est ce qu’elle ferait dans l’instant. Mais par pudeur et respect pour le travail de sa sœur aînée qu’elle idolâtré depuis sa plus tendre enfance, sa sœur avec qui elle avait été très proche par le passé, même si aujourd’hui leurs chemins s’étaient séparés et qu’elles s’étaient retrouvés, Mary savait parfaitement qu’elle pourrait, à vie, compter sur Addi.

Et oui, à part Sarah et Mark, personne n’avait fait parlé à Mary de sa sœur de cette façon, librement, c’est pourquoi le fait que Sandra la tutoie soudainement ne vint même pas à choquer, déranger ou titiller l’esprit de Mary, elle ne s’en rendit même pas compter, sûrement le fait qu’elle était énormément à l’aise avec cette jeune femme, et donc, naturellement, Mary vint à la tutoyer aussi.

Tu sais, ce n’est pas parce qu’on n’as pas été les premières que nous sommes les plus nulles. Bien au contraire, c’est souvent ce qui travaille dans l’ombre les plus coriaces et les plus douées !

Elle rit terminant son verre. Puis elle sortit un bout de papier de son sac, et marqua son numéro de téléphone qu’elle s’empressa de donner à Sandra.

Tiens, voila mon numéro de téléphone, même si on seras emmené à se revoir, notamment pour le bal de charité, j’espère que tu y seras d’ailleurs (rires), j’ai vraiment apprécié cette soirée passé avec toi Sandy … Sandra pardon ! ^^

Elles s’échangèrent une bise, Maria devait y aller, il se faisait tard, l’heure avançait plus vite que prévue, et demain, boulot, boulot boulot ^^ Ha les responsabilités, on s’en passerais bien dé fois ^^

Merci encore une fois, désolée de couper court à la discussion mais l’heure est la maîtresse de la situation à mon plus grand désarroi (rire !)

Maria sortit un billet pour payer ses boissons, mais la somme était assez élevée pour payer celle de Sandra également, d’une voix forte pour que le barman l’entende.

C’est pour mes conso’s et celle de mon amie !

Sandra eut sûrement l’envie d’interrompre cette démarche mais Mary la regarda dans le blanc des yeux, franc sourire aux lèvres et dit d’une voix gaie.

La prochaine fois ce seras toi ^^ Comme ça on seras obligés de se revoir !

Elle rit une dernière fois, pris son sac et remis sa petite veste noire au top du glam et s’en alla, direction chez elle, drap de son lit, avant un petit bain ou une douche, pour une dure journée qui l’attendait même si à ce moment elle n’y pensait plus du tout !