Petit après midi entre filles (pv Maria)

La veille, Mary avait fait la rencontre d’une jeune femme nommée Catherine Desmond. Où ? Au bal de charité de l’hôpital Seattle Grâce, ou toutes les deux travaillaient. Elles avaient discuté une vingtaine de minutes, mais ce fut agréable et elles avaient décidés d’un commun accord d’échanger leurs numéros de téléphones et de se donnez rendez vous au Coffee Royal. Un endroit que Maria appréciait particulièrement, elle y était déjà venue plusieurs fois et faisait maintenant partit des habitués.

Arrivant quelques minutes en retard, pas de quoi imaginer un drame, Maria ouvrit la porte du célèbre Café, souriant aux habitués qu’elle avait l’habitude de croiser dés qu’elle venait se « réfugier » ici. Saluant le « barman ». Et cherchant du coin de l’œil Catherine. Rien à faire, elle ne la voyait pas. Soudainement, une voix proche vint lui titiller l’oreille « He ho ! Maria je suis là » ! Elle se retourna d’un petit bond et eut un sentiment de stupidité, la jeune femme était, en effet, à quelques mètres seulement d’elle.

Elle lui sourit, échangeas une bise de salutations amicales, avant de s’asseoir à son tour face à elle. Commandant un café corsé, elle avait bien l’intention de faire plus amples connaissances avec cette jeune femme qui lui avait semblait si franche, directe, naturelle mais sympathique. Et dire que la veille Maria avait fait un bilan morbide de son arrivée au Seattle. Peu d’amis, peu d’occasions de retrouver ses proches (à savoir sa sœur Addi, elle avait même l’impression de la sentir encore plus loin d’elle, alors que les deux sœurs n’avaient jamais été aussi proches). En un tour de baguette magique, tous ses petits soucis du quotidien s’étaient évaporés.

Non seulement elle pouvait compter sur sa fidèle amie, et colocataire, Sarah Linch, mais également sur Sandra Martin, une jeune femme titulaire au Seattle également, avec qui elle avait énormément sympathisé, et maintenant Catherine qui arrivait à son tour à lui redonner du baume au cœur !

Vêtue sobrement, d’un pantalon noir, sobre, style raffiné et très féminin, accompagné par son fidèle pull en cachemire gris, elle était resplendissante. Le serveur lui emmena son café, elle en but une gorgée avant d’entamer la discussion.

Comment vas-tu ? Tu es bien rentrée hier ?

Peut être un début de discussion maladroit, mais en même temps elles se connaissaient peu, et avaient, pourtant, pris la décision mutuelle de se tutoyer.

Au fil de la discussion, Mary se remémorait comment elle avait rencontré Catherine. Une chose lui en revenait à chaque fois : Rapidité et Franchise. C’était une personne directe, qui ne faisait pas semblant d’être quelqu’un, elle respirait le naturel et le franc parler, et c’était une qualité des plus appréciables. Rapidité, car Mary se rendait compte qu’elles se connaissaient encore très peu mais qu’elles désiraient toutes les deux d’apprendre à mieux se connaître.

C’est donc toute son attention portée sur les paroles de la jeune femme, son café à la main, que Maria se laissa embarqué dans cette discussion qui lui rappelait son adolescence. L’age ou l’on parlait aux autres sans les connaître et qu’on devenait des supers amis ^^

Maria sourit à la petite remarque de Cathy « je me fais vieille », car c’est quelque chose qu’elle avait mainte fois pensé pour elle-même ! Puis, elle répondit à son tour aux questions …

Ca va, heureuse d’être en repos ! Je ne suis pas rentré trop tard non plus, mais je ne pense pas que j’aurais pu assurer le travail aujourd’hui. Je suis encore bousculée de la veille. Elle sourit, amusée. Tu n’as rien manqué, la musique battait toujours autant, l’alcool tombait à flot ! Si, le truc qui tu as manqué c’est de voir peut être des internes, titulaires ou autre complètement ivres, c’était assez amusant, mais pittoresque aussi ! Elle explosa de rire et pris la décision d’enchaîner la conversation …

Je tiens à te remercier de m’avoir invité, alors qu’on se connaît peu ! Tu m’as parut très directe, franche et agréable ! Et de nos jours, les gens comme toi se font rare !

Dit elle sincère en pensant à l’anxiété et la morosité de la plupart des personnes. Ils étaient pratiquement tous aigris.

A partir du moment ou Mary avait commencé à résumer la soirée d’hier, Catherine avait abordé un sourire des plus radieux avant d’éclater de rire en même temps que Maria ! C’est sur, voir des médecins réputés, très professionnelles, se lâcher de la sorte, pour finir totalement en épave était tout de même quelque chose d’assez cocasse et risible.

Catherine vint renchérir à son tour en lui parlant d’un certain Melbrun complètement d’après ce qu’elle lui disait. Le sourire de Maria se fit encore plus visible, elle était heureuse de partager un moment avec Catherine, et elle avait l’impression de la connaître depuis dix ans tellement toutes deux se parler comme si elle se connaissaient déjà !

Catherine vint à lui parler de son arrivée à Seattle, et des personnes qu’elle avait rencontré, comment cela s’était passé etc, coïncidence troublante mais plaisante, Cathy aussi avait été globalement déçue par les gens avec qui elle avait eu l’occasion de parler et de faire connaissances. Elle les avait majoritairement trouvé faux, hypocrite et se sentait, visiblement, incapable de pouvoir penser à une possible amitié ! Donc tout comme elle, elle devait être soulagée d’avoir rencontré Mary et inversement !

Avant que Catherine ne lui pose une question, Maria s’était empressé de participer aux sujets qui concernaient les habitants de cette ville.

Oh, tu sais, moi aussi j’ai été franchement déçue. Je me suis fais peu d’amis depuis mon arrivée, et pourtant cela fait déjà quelques mois que je suis ici ! Mais les gens ont trop l’esprit compétitif, et comme tu dis, ils dégagent une certaine froideur, un coté faux et hypocrite que je déteste par-dessus tout !

Elle but une nouvelle gorgée, grimacent car il était tout de même encore bien chaud, avant de répondre à la question posée.

D’où je viens ?

Elle marqua une pause, allait elle vraiment tout lui expliquer ? Son adoption, l’Afrique, sa mère naturelle, la famille Montgomery New York. Oh et puis zut ! Elle était ici pour faire connaissance et parler franchement, alors autant y aller direct d’autant plus que la franchise faisait parti intégrante des qualités de la belle métisse, elle se voyait donc mal mentir à Catherine si c’est pour que celle-ci l’apprenne plus tard et par quelqu’un d’autre.

Je suis née dans un petit village d’Afrique. J’ai été adopté vers l’âge de 10 ans par une famille américaine, donc je suis de nationalité américaine désormais, depuis plus de vingt ans maintenant mais fièrement africaine de cœur et de sang. L'Afrique feras toujours partie de moi. Quoi que je fasse, quoi que je dise, quoi qu'il m'arrive. Mais je remercie Dieu de m'avoir offert l'opportunité de vivre dans une famille aussi aimante que celle des Montgomery. Ce sont mes parents, mes vrais, ma soeur etc, mes cousins, pour moi je ne cherche pas à savoir qui m'as mis au monde, même si je le sais, mais c'est eux qui m'ont fait naîtres. Enfin, je me comprend. (rires)

En toute simplicité, Mary avait sortit ses paroles, sourire aux lèvres, avec une petite pointe d’anxiété, paroles qui auraient pu être anodines mais qui lui avait fait un bien fou, elle se sentait désormais plus légère et en mesure d’aborder tout les sujets avec Catherine.

Catherine partageait donc entièrement l’avis de Maria sur la majorité des personnes qui fréquentait l’hôpital. Bien qu’a l’extérieur de cet immense battisse qu’était leur lien de travail, les gens étaient tout de même plus chaleureux. Fait étrange, et que Mary n’avait pas encore dit à Catherine, c’est qu’a son arrivée en tant que Pédiatre, elle avait plutôt sentie un changement radical comparé à l’ancien hôpital ou elle travaillait, peut être, était ce juste l’excitation des débuts et des premiers jours … car depuis, c’était tout autre chose, ensemble mitigé.

Maria fut comblée d’apprendre que Catherine tenait fièrement à ses origines également, mais qu’en plus, le fait qu’elle soit adoptée ne la dérangeait guère, elle ne la jugeait pas, ne la prenait pas de haut, ou justement ne la traitait pas comme une pauvre malheureuse. Cette fille était décidément un lot de surprise à elle toute seule, si simple, si sympathique, si dépaysante ! Et comme elle venait toutes les deux de New York, elles se sentaient d’autant plus proche et sure la même longueur d’ondes. Décidemment, depuis quelques jours Maria enchaînait les bonnes rencontres ! Comme quoi, la roue tourne vraiment, parfois.

Mary se contenta d’abaissais la tête en guise de signe de remerciement respectueux quand Cathy aborda ses deux cultures et qu’elle lui avoua qu’elle avait une chance particulière de posséder ses deux cultures qu’elle qualifié d’exceptionnelles.

Mary alors se sentit submergée par une émotion, une sensation de nostalgie, elle était simplement assise dans un café en plein milieu de Seattle mais elle se sentait beaucoup plus que cela, abordant ainsi l’Afrique, l’Italie, la culture, les origines …. D’une voix rêveuse et communicative…


L’Afrique est un pays sublime, tellement de richesses sous ses apparences si désastreuses... Là bas, la conception de la vie et du monde d’aujourd’hui est très différente. Quand on y va, on est obligé de se remettre en question, on apprend beaucoup, on change beaucoup, on évolue. C’est un pays riche culturellement parlant, il a beaucoup de choses à nous apprendre, eux ont encore les pieds bien sur terre et savent que notre monde n’est pas immortel. Tant de paysages et de cultures différentes à apprendre, tant de personnes avec le cœur sur la main à côtoyer … J’aimerais y retourner très bientôt, mais bon, ce n’est pas moi qui décide de mon emploie du temps !

Elle rit sur sa dernière petite phrase, avant de renchérir, juste après avoir pris une dernière gorgée de son café.

L’Italie me fait revers, principalement pour Rome mais surtout Venise, la ville de l’amour par excellence ! Même si Paris à son coté romantique, je suis beaucoup plus charmé par le coté « rétro-glam-chic » de Venise ! Je comprend tout à fait que tu désires et que tu ressentes encore cette culture au plus profond de toi, c’est nous, c’est notre vie et ce que nous sommes …

Puis, Catherine vint à lui poser la question que Mary s’attendait toujours à ce qu’on lui pose, mais il faut dire que la discussion lui avait tellement vidé l’esprit qu’elle avait totalement oublié que certaines personnes ignoraient encore le lien qui l’unissait à Addison.

Oui, je suis de sa famille. Je suis sa petite sœur.

Elle sourit de plus belle, un magnifique sourire radieux qui faisait comprendre avec admiration tout l’amour qu’elle éprouvait pour sa sœur aînée.